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 Enseignements
 

Les fêtes de l'Éternel

 
 
La fête de la Soucoth
 

Yaakov, B. Orban

Nous savons en effet que si cette tente -- notre maison terrestre -- vient à être détruite, nous avons un édifice qui est l'Oeuvre de Dieu, une maison éternelle qui n'est pas faite de main d'homme, dans les cieux … Aussi bien, que nous demeurions en ce corps ou que nous le quittions, avons-nous à cœur de lui plaire. (2Co. 5,1.9) 

La Soucoth : la fête des tentes et de la moisson.  

…qui logera sous ta tente, habitera sur ta sainte montagne ? (Ps 15,1)

 De toutes les fêtes qui nous ait été donné par l’Éternel, nous sommes arrivés à la septième, la dernière et de surcroît la plus joyeuse et la plus spectaculaire quand à son déroulement. 

Si l’on regarde dans le passé nous pouvons rendre grâce au Seigneur pour avoir mené le Peuple Élu dans le désert durant l’errance avec autant d’amour, d’attention et de bonté. C’est en souvenir de cette protection que le monde juif construit aujourd’hui une tente provisoire et conformément aux lois de la Torah, y vivent et se souviennent de cet événement avec bonheur. 

Concernant le présent, nous sommes reconnaissants envers Dieu d’avoir bénis la récolte cette année. La moisson fut abondante et la récolte riche. En conséquence de cette abondance nous avons pu voir que les pèlerins se rendant à Jérusalem ont pu apporter leurs offrandes et leur dîme dans la joie et l’allégresse. 

Lorsque ces pèlerins ont atteint l’objectif de leur pèlerinage, ils y ont construit leurs gîtes et leurs tentes provisoires le plus près possible autour du temple. Ici la loi défendant de parcourir plus de 900 mètres les jours de Sabbat permet aux disciples de prêter plus d’attention à Dieu au jour de la rencontre sans se préoccuper des distances à parcourir, des trajets et des voyages. 

La construction des tentes est encore aujourd’hui l’un des motifs clé de la fête non seulement pour les pèlerins juifs, mais aussi pour les pèlerins chrétiens. Que la construction faite par le Peuple Élu puisse être un exemple à leurs yeux. C’est après l’alliance et le don des tables de Commandements que la construction de la Sainte Demeure fut entreprise. Dans notre vie personnelle, nous réintégrons cette alliance divine en nous convertissant et en naissant de nouveau par la révélation du Christ et par les Lois qu’Il accompli. Par après se construit en nous, au-delà de toute âme et de toute chair, le Temple : Yéshoua HaMasshiah (Jésus Christ).  

Cet ordre (c’est-à-dire celle de la conversion suivie de la renaissance, elle-même suivie du don de l’Esprit Saint qui bâti ce Temple) ne peut et ne doit en aucun cas être modifié. Dans le cas contraire, en absence de loi et d’alliance, nous ne demeurons que des témoins externes qui, comme Balam, n’admirent que de loin la multitude des tentes de Jérusalem.

C’est de cette façon que de nombreux gens et de nombreuses communautés restent à l’écart puisqu’elles rejettent la Loi et à la place de Yéshoua, ils bâtissent leurs tentes et leurs villes autour d’autre chose que Lui.

Lorsque quelqu’un essaye de construire des tours ou des villes au lieu de tentes, il est semblable à Caïn, aux constructeurs de la tour de Babel, à Babylone ou à l’Égypte qui ont pour la plupart agi de la sorte. Tout Homme qui se construit lui-même et se place au centre de tout est l’égal d’Amalech. 

En ce qui concerne la répartition des tentes, c’est un étranger, Balam, qui nous donne des renseignements : 

 

1. Israël s’est établi dans le désert

2. Par clans

3. Sous l’aile protectrice de l’Esprit de Dieu

 
1. Durant notre vie de disciple nous oublions souvent que notre séjour terrestre n’est que provisoire. Combien de fois n’avons-nous pas essayé de bichonner nos tentes voire de les rendre luxuriantes. 

2., Combien de chrétiens ignorent leurs racines et leur identité ? Au lieu de s’établir aux pieds du Christ, ils se soumettent à un quelconque pasteur ou à une quelconque communauté. C’est de cette façon qu’ils deviennent de simples portiers, des lévites au service du sacre, des membres de chorales, des laveurs de récipients. Pourtant l’ordre règne chez Dieu. C’est Lui qui veut organiser l’identité des juifs d’aujourd’hui. En conséquence, Il les sortira des communautés qui les privent de cette identité pour les placer dans le milieu et dans le service qu’Il leur aura déterminé.  

3. Si seulement la troisième vision de Balam pouvait être vraie aujourd’hui également. Au lieu d’avoir une couverture protectrice, nous faisons plutôt face aujourd’hui à une couverture étouffante. La théologie, la dogmatique, les philosophies et beaucoup d’autres sciences se tissent au dessus de la tête des gens comme des toiles, des méthodes pour nous empêcher de voir nos pêchers. 

Se prosternant devant Dieu et Lui rendent grâce à la vue des tentes, nous pouvions entendre alors de la bouche de Balam : ”Que tes tentes sont belles, Jacob ! Et tes demeures, Israël !” Actuellement encore, lorsqu’un homme juif entre dans une synagogue, c’est avec ces mots qu’il honore Dieu. C’est la louange exprimant l’abondance et la certitude. Où ces mots peuvent-ils bien avoir disparu de la porte de nos assemblées ? 

Il serait encore intéressant de parler de la disposition des tentes.

Lorsqu’Israël a monté ses tentes, celles-ci n’avaient que trois côtés. Sur les souccha d’aujourd’hui, nous ne trouvons pas de portes non plus. Malgré cela aucun habitant d’une tente ne pouvait voir à l’intérieur de la tente voisine, puisque la disposition était faite de manière à ce qu’aucun côté ouvert ne se trouve face à un autre. Il s’agissait d’une simple rotation d’angle de 90 degrés.

Les assemblées actuelles devraient prendre conscience à nouveau de la nécessité d’une telle disposition. Le fait d’appartenir à un ”tronc” commun, n’empêche pas de mener des vies indépendantes ! La communauté chrétienne n’est pas un abri de masse ou le dortoir d’une caserne, voire encore un hôpital surpeuplé. La communauté est un camp de tentes indépendantes les unes des autres aussi bien spirituellement que matériellement. Ces tentes doivent être équitablement ouvertes les unes vers les autres, même si leur appel, leurs services et leurs voies sont communes.

Cette disposition autour du sanctuaire est valable aujourd’hui encore. 

L’image du Corp du Christ composé de membres de valeur égale mais ayants des appels-des vocations différentes, semblable à celle que Balam a du voir ce jour là. L’image d’un peuple qui campant autour du Golgotha avec Yéshoua au centre est déjà à Jérusalem, dans la vie éternelle ici sur terre, mais tout de même sur le chemin étroit.  

Après nous être familiarisés avec la disposition, la multitude et l’ordre des tentes, nous devons faire mention d’une tente dans laquelle nous devons impérativement entrer.

Nous déclarons si souvent vouloir vivre en la présence de Dieu. Mais quand nous rapprochons-nous de Lui réellement ? La réponse nous est donnée par David dans le Psaume 15 :  

"Yahvé, qui logera sous ta tente, habitera sur ta sainte montagne ? Celui qui marche en parfait, celui qui agit en juste et dit la vérité de son cœur,..." 

Celui qui marche en parfait :

D’après les Écritures Saintes, le chemin de Dieu (31 Psaume), la Loi du Seigneur (19 Psaume), la perfection du Père (Mt.5, 48), la perfection du Maître (Lc. 6,40), la volonté de Dieu (Romains 12,2), nous a fait don d’un parfait grand prêtre en son Fils (Hébreux 2,23).

Bien que l’énumération soit loin d’être exhaustive, il est tout de même évident que tout ce qui provient de Dieu n’est pas seulement bon, mais également parfait. Pardessus tout parfait est son Fils vainqueur qui fut envoyé, crucifié et ressuscité en Yéshoua HaMasshiah

Parfaite est l’action de l’Esprit Saint qui nous amène à toutes les vérités. La corde reliant ces perfections est l’amour (Col 3,14) que Dieu nous a montré par l’envoi de Yéshoua HaMasshiah qui vivant en nous est seul capable de nous unir.

La vérité fonctionne en nous si Yéshoua vit en nous. Cet amour devrait devancer toute volonté humaine, qu’elle soit spirituelle ou physique dans nos vie et au sein des assemblées. 

Quelle vérité ? :

Franchissons une bonne fois pour toute les barrières des ”vérités” définies et appliquées souvent par la force par nos Églises, nos assemblées voire même par certaines personnes.

La Bible éclaircit le juste : la parole du Seigneur, Son jugement, Son sentier, Ses actes sont fidélité et justesse, l’ensemble de Sa Parole est vérité. 

L’action de la vérité est visible dans nos vies : 

Amour et Vérité se rencontrent, Justice et Paix s’embrassent ; (Ps 85), la vérité vous libérera (Jn 8,32), sur le sentier de la justice : la vie ; le chemin des pervers mène à la mort (Pr 12,27), la justice garde celui dont la voie est honnête, le péché cause la ruine du méchant (Pr 13,6).  

Cette action nous soulève, nous renforce, nous comble de paix. Ceci est la force et l’héritage des serviteurs de Dieu ; une armure qui protège libère et console : l’Esprit de Vérité, qui rectifie, redresse, justifie, qui est un arme et dont le fruit est la lumière. 

Il dit la vérité en son cœur : 

Source de vie : la bouche du juste, (Pr 10,11)

La langue du juste est pur argent, (Pr 10, 20)

le juste exulte et se réjouit. (Pr 29,6) 

Les dons citées ci-dessus se réalisent lors de la naissance de nouveaux, lorsque l’on offre notre vie à Yéshoua en qui nous vivons et servons, lorsque le chrétien théorique commence à devenir le chrétien en acte dans l’Esprit Saint.

 

Traduit du hongrois par Richard (Zeev Shlomo)

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